Nathalie Pubellier

La résistance de l'intime

L'idée de base est constante :
trouver l'état élémentaire d'une matière comme processus dynamique pour révéler l'intime. ( cf. Les cahiers de l'Etoile n°18 « l'utilisation de la mémoire sensorielle comme outil de composition chorégraphique »). L'intime concerne cette part personnelle qui peut être partagée avec d'autres s'il y a la manière, la manière peut alors être l'écriture chorégraphique. L'intime semble se confronter désormais à la violence de l'extériorité. Prendre le risque de l'intime c'est rendre au corps son âme de corps et refuser l'obscénité. L'obscénité c'est quand il n'y a plus d'invisible, c'est la violence faite à l'autre par surcroît d'exposition.Le spectacle offert par la mise à nu des cours et des corps se veut transparence totale, il doit répondre à l'attente du couple funeste de l'exhibé et du regardant. L'obscénité, devenue banalité, menace l'intime de toute part.
L'intime serait-il, par un renversement des valeurs, devenu obscène ? L'audace serait alors de vouloir « repoétiser » la vie en placant la poétique sensuelle au coeur de la réflexion.

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